Programmation (édition 2021)
N'sibi (2014) نسيبي
Sétif de nos jours. Ali, jeune homme issu des classes populaires, mène une vie cloisonnée et routinière. Un soir, il se retrouve contraint de raccompagner sa "belle-soeur", Habiba, et ce faisant, il découvre les atrocités qu'elle doit endurer en tant que femme trans en Algérie.
L'homosexualité est un sujet tabou dans les pays du bassin méditerranéen dans un contexte de machisme et de tensions religieuses. C'est le cas notamment en Algérie où la transsexualité est tolérée comme une anomalie censée divertir les gens mais pas comme une réalité. Le réalisateur algérien Hassene Belaïd s'est emparé de ce thème pour en faire un film.
Réalisation: Hassene Belaïd
La Grande Safae (2014) صفاء الكبيرة
La Grande Safae de Maroufi dépeint la vie de Safae, une femme de chambre transgenre, racontant son histoire à travers les histoires réelles et imaginaires des personnes qui l'ont connue.
Le film peut se présenter comme un documentaire expérimental qui s’inspire librement d’un personnage, connu sous le nom de La Grande Safae, qui a réellement existé et qui a disparu dans les années 1980. De vrais témoins et des comédiens racontent des anecdotes et décrivent ce personnage énigmatique. Trois comédiennes et un comédien incarnent le rôle de Safae et participent à l’esquisse de portrait de cette personne insaisissable. En mêlant histoire vraie et procédé fictionnel, Randa pose la question de la mise en scène et de la véracité des faits tout en évoquant la perception du trouble de l’identité et dévoilant l'ambiguïté des corps dans l'espace public ou intime.
Réalisation: Randa Maroufi
Half a Life (2017) نصفُ حياة
Après une rencontre traumatisante, un jeune égyptien gay rejoint le mouvement des droits LGBT. Lorsque sa sécurité est menacée, il doit choisir entre rester dans le pays qu'il aime ou chercher asile ailleurs en tant que réfugié. Ce court métrage d’animation multi-primé est une histoire d'activisme et d'espoir, qui se déroule dans le climat social de plus en plus dangereux, oppressif et instable de l'Égypte d'aujourd'hui.
Réalisation: Tamara Shogaolu
Hamoody (2021) حمودي
Mahmood (Hamoody) s’est enchaîné à une vie de honte et d'isolement, obsédé par le péché. Mais alors que l'université commence bientôt, la pression devient insupportable et il doit enfin se retrouver face à une force qu’il redoute depuis longtemps.
Réalisation: Adam Ali
Les Derniers Paradis (2019) آخر جنات
Ceci est l’histoire presque vraie de Sami. À Casablanca, il ne rêve que de danses et de stars égyptiennes dans le salon de coiffure où il travaille. Jusqu’au jour où il rencontre Daniel, un amant qui lui fait découvrir un Paris homosexuel révolutionnaire. Sido Lansari entrelace avec virtuosité les images d’archives et les photographies analogiques pour faire virevolter le jeune Sami, dont il trace un portrait intime. De l’enfance à Casablanca jusqu’à l’exil à Paris au début des années 70, il se découvre l’héritier du "dernier paradis homosexuel".
Réalisation: Sido Lansari
My Name Is Not Ali (2011) جنة علي
Le film anti-raciste « Ali – Fear Eats Soul » (1973) a fait connaître au monde entier le réalisateur allemand Rainer Werner Fassbinder. Le protagoniste du film, un travailleur arabe, est joué par le marocain El Hedi Ben Salem M’barek Mohammed Mustafa, l’amant de l’époque du réalisateur. Le film traite courageusement du racisme de l’après-guerre dans la société allemande, mais il impose aussi un regard insensible et inventé sur l’Autre. À travers des interviews et des documents d’archives “My Name Is Not Ali” dévoile l’invention d’El Hedi Ben Salem par la troupe Fassbinder, une image non révisée par la plupart de ses membres jusqu'à aujourd'hui.
Réalisation: Viola Shafik
Upon The Shadow (2017) في الظل
Amina Sboui (ex-Femen) retrouve un quotidien à Tunis dans le quartier de Sidi Abou Said. Dans sa maison, elle décide d’accueillir ses amis de la communauté LGBTQ+, rejetés par leurs proches, humiliés par leur voisinage et surtout menacés par les policiers. Amina va - sans le vouloir - créer un véritable refuge pour Sandra, Ramy, Ayoub et Atef, et prendre leur défense comme elle l’a fait pour les femmes! C’est à travers le quotidien des habitants de ce refuge que nous plongeons sans filtre dans la détresse profonde de la communauté LGBT en Tunisie.
Réalisation: Nada Mezni Hafaiedh
The Art of Sin (2020)
Ahmed Umar est un jeune artiste soudanais à succès travaillant en Norvège, où il vit depuis dix ans après son exil de son Soudan natal. Aux prises avec sa sexualité, Ahmed a été forcé à fuir son pays, un des sept dans le monde à toujours pratiquer la peine capitale pour homosexualité. En Norvège, Ahmed Umar a affirmé son identité sexuelle, devenant le premier homme soudanais ouvertement homosexuel, et fait aussi partie d'une génération d'artistes en vogue, exposant sont travail dans des galleries et Norvège et à l'international.
Mais malgré son succès, il lui manque quelque chose. En 2018 il décide de retourner au Soudan pour retrouver sa mère et le reste de sa famille, espérant affirmer son identité de Soudanais dans un pays qui le traite en pécheur. Le réalisateur Ibrahim Mursal suit Ahmed dans son voyage pour découvrir si le pays qu'il a quitté pourra l'accepter, et s'il pourra être réuni avec les membres de sa famille ?
Réalisation: Ibrahim Mursal
100% des dons reçus par le festival ont été répartis également entre des organisations de la région qui s'efforcent de fournir une aide et des services essentiels aux personnes LGBTQ + en Afrique du Nord et une partie des recettes sera consacrée au soutien d'initiatives culturelles et artistiques dans la région qui s'adressent principalement à la communauté queer locale.